À l’occasion du centenaire de la naissance de Richard Avedon, la galerie Gagosian a vu les choses en grand ; à la hauteur de l’artiste qu’elle représente exclusivement depuis 13 ans. Une célébration qui a d’abord débuté en mai 2023, à New York, et qui se poursuit au 4 rue de Ponthieu, jusqu’au 2 mars, au plus grand bonheur des parisiens qui pourront y admirer à leur tour, et ce en libre accès, son immense héritage.
« Avedon, l’iconique. » Nous dit le titre de l’exposition.
À l’occasion du centenaire de la naissance de Richard Avedon, la galerie Gagosian a vu les choses en grand ; à la hauteur de l’artiste qu’elle représente exclusivement depuis 13 ans. Une célébration qui a d’abord débuté en mai 2023, à New York, et qui se poursuit au 4 rue de Ponthieu, jusqu’au 2 mars, au plus grand bonheur des parisiens qui pourront y admirer à leur tour, et ce en libre accès, son immense héritage.
« Avedon, l’iconique. » Nous dit le titre de l’exposition.
En effet, Avedon, c’est l’image. Deux termes indissociables. Une jeunesse new-yorkaise dans les années 30 à côtoyer stylistes, magazines et clichés de mode dans la boutique de vêtements pour femmes de ses parents, un premier emploi dans la marine marchande à photographier les membres d'équipage pour leur carte d'identité, et des décennies chez Harper’s Bazar puis Vogue marquant ces magazines de son style novateur, rafraîchissant et moderne. L’image l’a toujours habité, inébranlablement, jusqu’à ce que la mort le surprenne, alors en mission pour le New Yorker, le 1er octobre 2004.
En effet, Avedon, c’est l’image. Deux termes indissociables. Une jeunesse new-yorkaise dans les années 30 à côtoyer stylistes, magazines et clichés de mode dans la boutique de vêtements pour femmes de ses parents, un premier emploi dans la marine marchande à photographier les membres d'équipage pour leur carte d'identité, et des décennies chez Harper’s Bazar puis Vogue marquant ces magazines de son style novateur, rafraîchissant et moderne. L’image l’a toujours habité, inébranlablement, jusqu’à ce que la mort le surprenne, alors en mission pour le New Yorker, le 1er octobre 2004.
« En France, on n'est pas acteur si l'on n'a pas été photographié par le Studio d’Harcourt », écrivait Roland Barthes dans ses Mythologies. Est-on une icône si l’on n’a pas été photographié par Avedon ? Jackie Kennedy, China Machado, Audrey Hepburn, Marcel Duchamp, Francis Bacon, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, Tina Turner, Coco Channel, Les Beatles, Alberto Giacometti, Brigitte Bardot, Dorian Leigh, Marilyn Monroe… Autant de noms et de visages illustres que l’on retrouve lors de notre parcours et qui ont comme point commun, d’avoir marqué profondément leurs domaines. Poses frontales, fond blanc et cadre noir, en les immortalisant de la sorte, il a contribué à leur grandeur et ce faisant, construit un mythe, celui de la célébrité, de la high-class.
Au-delà des strass et des paillettes ce sont également des activistes, des politiciens, des agriculteurs, des scientifiques, des criminels, des anonymes qui sont passés derrière l’objectif du maitre… « Créateur, mais aussi témoin de son temps » comme l’écrit Larry Gagosian, car chemin faisant, visage après visage, c’est l’essence de son pays et de son époque que l’on retrouve dans ses clichés. Un exemple saisissant se trouve à l'étage de la galerie, le portrait émouvant de William Casby, 106 ans, né esclave, qui nous plonge dans les pages les plus sombres des États-Unis.
« En France, on n'est pas acteur si l'on n'a pas été photographié par le Studio d’Harcourt », écrivait Roland Barthes dans ses Mythologies. Est-on une icône si l’on n’a pas été photographié par Avedon ? Jackie Kennedy, China Machado, Audrey Hepburn, Marcel Duchamp, Francis Bacon, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, Tina Turner, Coco Channel, Les Beatles, Alberto Giacometti, Brigitte Bardot, Dorian Leigh, Marilyn Monroe… Autant de noms et de visages illustres que l’on retrouve lors de notre parcours et qui ont comme point commun, d’avoir marqué profondément leurs domaines. Poses frontales, fond blanc et cadre noir, en les immortalisant de la sorte, il a contribué à leur grandeur et ce faisant, construit un mythe, celui de la célébrité, de la high-class. Mais au-delà des strass et des paillettes ce sont également des activistes, des politiciens, des agriculteurs, des scientifiques, des criminels, des anonymes qui sont passés derrière l’objectif du maitre… « Créateur, mais aussi témoin de son temps » comme l’écrit Larry Gagosian, car chemin faisant, visage après visage, c’est l’essence de son pays et de son époque que l’on retrouve dans ses clichés. Un exemple saisissant se trouve à l'étage de la galerie, le portrait émouvant de William Casby, 106 ans, né esclave, qui nous plonge dans les pages les plus sombres des États-Unis.
“Créateur, mais aussi témoin de son temps”
Larry Gagosian
“Créateur, mais aussi
témoin de son temps”
Larry Gagosian
En nous proposant une célébration de la naissance d’Avedon, Gagosian invite les visiteurs à revivre la frénésie et la richesse de l’existence de l’artiste. Comme le disait Roland Barthes, « la photographie a quelque chose à voir avec la résurrection. » Elle nous dévoile ce qui fut, et qui n'est plus, mais qui continue d’exister à travers nos imaginations et nos regards ; le Paris des années cinquante qu’il aimait tant, les visages de ces hommes et de ces femmes du 20ème siècle ; et chaque cliché résonne d'anecdotes. C’est d’ailleurs l’angle qu’a pris le catalogue publié à l’occasion de l’exposition new-yorkaise, où 1 500 personnalités, ayant côtoyé ou simplement admiré Avedon, ont été appelées à choisir et commenter une œuvre de l’artiste qui les avait marquées. Si on regrette de ne pas retrouver leurs mots sur les murs, on peut entendre, en tendant l’oreille, les récits des visiteurs connaisseurs ou bien les lire directement dans les pages d’Avedon 100, disponible à la librairie de la galerie.
Avedon, l’immortel.
En nous proposant une célébration de la naissance d’Avedon, Gagosian invite les visiteurs à revivre la frénésie et la richesse de l’existence de l’artiste. Comme le disait Roland Barthes, « la photographie a quelque chose à voir avec la résurrection. » Elle nous dévoile ce qui fut, et qui n'est plus, mais qui continue d’exister à travers nos imaginations et nos regards ; le Paris des années cinquante qu’il aimait tant, les visages de ces hommes et de ces femmes du 20ème siècle ; et chaque cliché résonne d'anecdotes. C’est d’ailleurs l’angle qu’a pris le catalogue publié à l’occasion de l’exposition new-yorkaise, où 1 500 personnalités, ayant côtoyé ou simplement admiré Avedon, ont été appelées à choisir et commenter une œuvre de l’artiste qui les avait marquées. Si on regrette de ne pas retrouver leurs mots sur les murs, on peut entendre, en tendant l’oreille, les récits des visiteurs connaisseurs ou bien les lire directement dans les pages d’Avedon 100, disponible à la librairie de la galerie.
Avedon, l’immortel.
March 11, 2024
Iconic Avedon
A centennial Celebration of Richard Avedon
Text written by
© Marine Aubenas
Text written by
© Marine Aubenas
Photograph(s) by Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation
Photograph(s) by Richard Avedon
© The Richard Avedon Foundation
Galerie Gagosian
Paris
Galerie Gagosian
Paris
January 22
March 2, 2024
January 22
March 2, 2024