Martin Parr et la mode. Une association étonnante entre un monde de fantasmes et celui du célèbre britannique qui a bâti sa renommée sur l’esthétisme de la photographie amateur.

Et pourtant ! Cela fait maintenant trois décennies que magazines et marques s’arrachent son regard unique. Pour la première fois, une exposition à la galerie Clémentine de la Ferronnière à Paris et un livre aux éditions Phaidon retracent son travail dans la mode, avec un nom parfaitement trouvé : Fashion Faux Parr.

Deux femmes échangent à la terrasse d’un café à Paris. Des parentes ? À première vue non. L’une parle, avec entrain, tandis que l’autre écoute et feuillette des papiers. Une certaine intensité est palpable. Un livre est posé sur la table. Beauté de la France, et de ses cafés.

C’est ainsi que j’imagine la rencontre entre Annie Ernaux et Lou Stoppard, et le moment où la dernière exposa son projet de collaboration à la première. Un échange inattendu, réjouissant et émouvant, comme le dira elle-même Annie Ernaux ; qui, à 83 ans continue de voir la nouvelle génération s’emparer de son œuvre en proposant un regard neuf et rafraichissant dessus.

Car oui, si on ne présente plus Annie Ernaux, figure majeure de la littérature, nobelisée en 2022, on peut s’étonner de voir son nom à l’affiche d’une exposition à la Maison Européenne de la Photographie (MEP).

Deux femmes échangent à la terrasse d’un café à Paris. Des parentes ? À première vue non. L’une parle, avec entrain, tandis que l’autre écoute et feuillette des papiers. Une certaine intensité est palpable. Un livre est posé sur la table. Beauté de la France, et de ses cafés.

C’est ainsi que j’imagine la rencontre entre Annie Ernaux et Lou Stoppard, et le moment où la dernière exposa son projet de collaboration à la première. Un échange inattendu, réjouissant et émouvant, comme le dira elle-même Annie Ernaux ; qui, à 83 ans continue de voir la nouvelle génération s’emparer de son œuvre en proposant un regard neuf et rafraichissant dessus.

Car oui, si on ne présente plus Annie Ernaux, figure majeure de la littérature, nobelisée en 2022, on peut s’étonner de voir son nom à l’affiche d’une exposition à la Maison Européenne de la Photographie (MEP).

Une tache sur une robe lors d’un cocktail, un plein d’essence à la station-service, une pose décontractée devant un marchand de glace ou encore une balade à bord d’un petit train touristique… autant de lieux et de situations qu’on est amusés de découvrir dans les pages de Vogue et les campagnes publicitaires des maisons de luxe.  

Une période d’obsession et de profusion pour cette artiste qui a réalisé plus de 5 000 clichés de ce lieu et de ceux qui le pratiquent. Parmi cette abondance d’images, plus de 150 ont été choisies pour l’exposition. Celle-ci se tient au Bal, qui a activement soutenu ce projet en lui attribuant le prix de la Jeune Création le Bal/ADAGP en 2021, et qui dévoile ce travail au long court, du 7 mars au 19 mai.


Une période d’obsession et de profusion pour cette artiste qui a réalisé plus de 5 000 clichés de ce lieu et de ceux qui le pratiquent. Parmi cette abondance d’images, plus de 150 ont été choisies pour l’exposition. Celle-ci se tient au Bal, qui a activement soutenu ce projet en lui attribuant le prix de la Jeune Création le Bal/ADAGP en 2021, et qui dévoile ce travail au long court, du 7 mars au 19 mai.

Comme le photographe l’explique lui-même dans la préface de Fashion Magazine (2005) : « Certains clichés montrent des mannequins, d’autres des gens repérés dans la rue, on ne voit pas toujours la différence. Certaines photos se rapprochent du documentaire, d’autres de la mode, voire de l’art. Il est difficile de les différencier et c’est justement ce qui est passionnant. Les frontières qui séparent traditionnellement ces mondes deviennent floues et j’aime explorer ces fusions nouvelles ».

Comme le photographe l’explique lui-même dans la préface de Fashion Magazine (2005) : « Certains clichés montrent des mannequins, d’autres des gens repérés dans la rue, on ne voit pas toujours la différence. Certaines photos se rapprochent du documentaire, d’autres de la mode, voire de l’art. Il est difficile de les différencier et c’est justement ce qui est passionnant. Les frontières qui séparent traditionnellement ces mondes deviennent floues et j’aime explorer ces fusions nouvelles ».

Connu pour son travail centré sur les scènes et loisirs du quotidien, Martin Parr a pourtant réussi à laisser une empreinte singulière dans le monde de la mode. Par son œil vif et sa capacité à repérer les détails qui changent tout, il crée des images saisissantes et comiques, se jouant des diktats : une bague en diamant dans un hamburger, un collier de pierres précieuses sur une lampe à plume kitschissime, des fêtards en tenues de soirée étincelantes dans un fast-food… Associations insolites, cadrages inhabituels et couleurs éclatantes, sa marque de fabrique qui met tout le monde d’accord et transporte à la fois les marques et le grand public dans son univers.

Le livre d’or à l’entrée de la galerie regorgent d’ailleurs de commentaires de visiteurs qui le remercient pour ce regard rafraichissant et comique. « Un bon et drôle de moment avec Martin Parr », « L’humour de Martin Parr est incomparable ! » Je suis inconditionnelle ! ou encore « Martin, tu me fais rire, je t’aime ». 

Connu pour son travail centré sur les scènes et loisirs du quotidien, Martin Parr a pourtant réussi à laisser une empreinte singulière dans le monde de la mode. Par son œil vif et sa capacité à repérer les détails qui changent tout, il crée des images saisissantes et comiques, se jouant des diktats : une bague en diamant dans un hamburger, un collier de pierres précieuses sur une lampe à plume kitschissime, des fêtards en tenues de soirée étincelantes dans un fast-food… Associations insolites, cadrages inhabituels et couleurs éclatantes, sa marque de fabrique qui met tout le monde d’accord et transporte à la fois les marques et le grand public dans son univers.

Le livre d’or à l’entrée de la galerie regorgent d’ailleurs de commentaires de visiteurs qui le remercient pour ce regard rafraichissant et comique. « Un bon et drôle de moment avec Martin Parr », « L’humour de Martin Parr est incomparable ! » Je suis inconditionnelle ! ou encore « Martin, tu me fais rire, je t’aime ». 

Pour lui, la mode ne se résume pas au glamour, mais constitue plutôt une nouvelle occasion de saisir les stéréotypes de l’époque et de les présenter avec une touche de fantaisie et d’auto-dérision. « Nous tentons de nous éloigner du glamour pour le rendre plus authentique… Soudain, ce sont les gens de la mode qui sont plus en phase avec moi que moi avec eux », explique-t-il lui-même.

Pari gagnant que ce regard sincère et espiègle mis au service des marques prestigieuses qui invite à une nouvelle appréciation de la mode. Plus pure et spontanée.

Pour lui, la mode ne se résume pas au glamour, mais constitue plutôt une nouvelle occasion de saisir les stéréotypes de l’époque et de les présenter avec une touche de fantaisie et d’auto-dérision. « Nous tentons de nous éloigner du glamour pour le rendre plus authentique… Soudain, ce sont les gens de la mode qui sont plus en phase avec moi que moi avec eux », explique-t-il lui-même.

Pari gagnant que ce regard sincère et espiègle mis au service des marques prestigieuses qui invite à une nouvelle appréciation de la mode. Plus pure et spontanée.

April 25th, 2024

Fashion Faux Parr

Text written by
© Marine Aubenas

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© Marine Aubenas

Fashion Faux Parr
Martin Parr

Fashion Faux Parr
Martin Parr

Images
© MartinParr/MagnumPhotos
Courtesy of Galerie Clémentine de la Féronnière

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Courtesy of Galerie Clémentine de la Féronnière


22 mars
26 mai 2024


22 mars
26 mai 2024